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On se rue dessus pour Boby Lapointe, pour la fantaisie délirante d’un paradis perdu, pour la sarabande des mots ciselés au laser… Et on se  retrouve totalement emballé par la fête de ces arrangements délicieusement dérangés signés de Jean-Marie Machado, par l’impertinence pertinente de ce swingueur gazzcon ébouriffant qu’est André Minvielle.

Trois originaux des plumes conjuguées de Minvielle et Machado, plus vrais que nature, un pot pourri de textes de Boby et neuf chansons originales botoxées par des arrangements joyeusement aigre-doux : le matérieau est balancé sur les pupitres d’un ensemble Danzas au casting parfait. Trois souffleurs, trombone, flûte et sax ; trois voix harmoniques, piano, accordéon et vibraphone ; et un couple rythmique pour murmurer les grondements, tuba et batterie.

Tous, en tant que solistes ou comme pupitres, sont d’une exigence hyper moderne et s’ébrouent là avec une légèreté irrésistible comme le  saxophoniste Jean-Charles Richard (l’un des jazzmen de l’année au vu de la qualité des ses collaborations diverses), le flûtiste Joce Miennel (de l’ONJ) ou le très expressif trombiste Gueorgui Kornazov.

Ça danse, ça joue aux éclats, c’est ici et maintenat : Boby plus que jamais à la point !